Après le Noura, les Amis de la Chapelle avaient le plaisir de recevoir ce vendredi 2 juillet les chorales Cantocéane et Sainte-Foy, placées toutes deux sous la direction de Martine Jauffret. Un concert en faveur de l’association » Le Camino de l’Espoir » qui vient en aide aux enfants en situation de handicap, donné aussi pour la rénovation de l’autel à baldaquin de Jean-Emmanuel Mercier qui orne le choeur de la chapelle.
La première partie était consacrée à des oeuvres classiques puisque le concert s’ouvrait sur la Sarabande de Haendel rendue célèbre par Barry Lindon le film de Stanley Kubrick. Mozart était à l’honneur avec deux airs sur la fidélité en amour : » Piu non si trovano » et » Se lontan ben mio to sei « . Leur succédait le flamboyant » Destera Domini » de César Franck, Offertoire pour le jour de Pâques, composé en 1861, pièce dans laquelle le choeur fit valoir toute sa puissance mais aussi toute sa finesse.
Les oeuvres vocales laissaient ensuite la place à la musique instrumentale : les auditeurs purent ainsi entendre une sonate pour flûte et piano de Haendel interprétée au piano par Martine Jauffret et à la flûte par Jacques Le Goff dont le public put apprécier toutes les qualités en applaudissant avec vigueur les deux instrumentistes.
Après cet intermède, les voix revenaient au premier plan pour interpréter » The Lord bless you and keep you » de John Rutter, bénédiction biblique chantée dans les rues de Westminster et dans un tout autre registre, la belle chanson de Mannick en hommage à la mer et aux marins » Je connais des bateaux ». Cette première partie s’achevait sur le chant révolutionnaire et l’hymne à la liberté que constitue la » Complainte de Pablo Neruda « , paroles de Louis Aragon et musique de Jean Ferrat qui déclencha un tonnerre d’applaudissements. Le rappel « Cantemus » du musicien autrichien contemporain Lorenz Maierhofer , déjà interprété un peu plus tôt mettait un terme à cette première partie.
La chorale Chante-Foy, choeur exclusivement féminin prenait le relais pour la seconde partie de la soirée et toujours sous la direction de Martine Jauffret pour nous emmener dans un univers de chansons célèbres comme » La petite fugue » et son clin d’oeil à Bach chantée par Maxime Le Forestier ou encore » Il est trop tard « , rendu célèbre par Georges Moustaki, accompagné au piano par Martine Jauffret.. Le public découvrait aussi » Tangue « , canon de Gérard Jaunet, sur des rythmes de tango et de habanera. L’humour n’était pas exempt de ce florilège avec, sur des paroles de Françoise Mallet-Joris et une musique de Marie-Paule Belle, la chanson » Transeurop Express « .Le public aussi séduit que par la chorale précédente demandait un rappel qui donna l’occasion de réentendre avec un grand plaisir » Le Jazz et la Java » de Claude Nougaro.