La pluie et les nombreux autres spectacles proposés ce 24 juin aux Sables d’Olonne n’ont pas empêché un nombreux public de remplir la chapelle du collège Notre-Dame de Bourgenay pour assister au concert estival du Noura. C’est à un programme éclectique quant aux poètes et compositeurs cependant liés par le thème de la nature que nous conviait la chorale sablaise. Chantal Gauducheau n’avait pas hésité à mêler compositeurs célèbres ou obscurs illustrant des textes là aussi de prosateurs et de poètes connus ou pas du tout, contemporains ou du temps passé, s’inspirant de la faune ou de la flore.
Sans reprendre tout le programme, retenons le » Cantate Domino » du japonais Matsushita ( né en 1962 ) inspiré du psaume 96, psaume de louanges ou dans un registre différent » La Biche « , quatrain en Français de Rilke mis en musique par Paul Hindemith.Le public était aussi réceptif à la charmante » Berceuse du petit phoque » qui ne doit pas avoir peur de la mer son alliée, texte de Kipling illustré musicalement par Whitaker. Le concert commencé par les évocations diverses de la faune se poursuivait par l’hommage rendu à la flore et notamment aux arbres, qu’il s’agisse du poème de Ronsard » Voici le bois » où resplendit l’aimée qui rit, chante et danse sur une musique de Clément Janequin ou la très romantique forêt d’ Eichendorff » Abschied von Walde » qui séduisit Mendelssohn. La variété des interprétations soulignait aussi le divertissement imaginé par Purcell dans son très beau » In these delightful pleasant groves « .
Notons que les choristes étaient souvent accompagnés au piano par la talentueuse Annick Béziau, elle-même alto dans le choeur. Des applaudissements nourris saluaient toutes ces interprétations, mais le choeur du Noura soulevait l’enthousiasme du public dans le très beau » How can I Keep from singing » de Hayes, joie de chanter la vie toujours liée chez les anglo-saxons à Dieu.
Le rappel prévu par Chantal Gauducheau n’était pas sans faire référence à une actualité troublée lorsque pour achever ce beau concert, le Noura interprétait une oeuvre de l’artiste ukrainien Bornianski nous confiant que » La musique est une quête qui ne nous fait pas oublier la face sombre du monde « . En écho aux propos de Chantal Gauducheau
qui en présentant le concert nous disait que » Le thème de la nature et de sa beauté est le contrepoint à l’agitation du monde. »