C’est toujours avec un grand plaisir que d’ accueillir le célèbre choeur sablais Le Noura, né en 1969 aux Sables d’Olonne dont Chantal Gauducheau est le chef depuis sa création. Francis Prouteau, le président des « Amis de la chapelle » ne manquait pas d’ailleurs dans son mot d’accueil de souligner la longévité du choeur ainsi que la parfaite connaissance des lieux - collège et chapelle – de sa directrice.
Chantal Gauducheau présente la soirée
C’est devant une chapelle comble que le Noura a donné un beau récital devant un public averti, à la fois chaleureux et enthousiaste. Le programme préparé par Chantal Gauducheau était éclectique, mais, qu’il s’agisse de musique sacrée avec le » Magnificat » de Pachelbel ou l’éloge de la beauté de la nature dans le très beau et méconnu » An die Sonne » de Schubert, en passant par le contemporain » On the wings of song I fly » de Cynthia Grey, chaque interprétation était d’un haut niveau, le choeur s’adaptant parfaitement aux exigences particulières de chaque oeuvre sous la direction très précise de son chef.
Une chapelle comble
La première partie s’achevait par un » Interlude instrumental » au cours duquel le public a pu apprécier le jeu à quatre mains de Jean – Paul David et Danièle Quéraud dans un extrait de Jeux d’enfants de Bizet mais aussi la Sérénade pour violoncelle et piano de Davédral.
Sérénade pour violoncelle et piano
Les deux musiciens étant rejoints par le flûtiste Guy Lenoir pour interpréter » Le bel espoir » du même Davédral, pour flûte alto, violoncelle et piano.
Trio Le bel espoir
La suite du concert était en grande partie consacrée aux relations amoureuses : désirs avoués, tentatives de séduction réussies ou non …
Musique un peu plus » légère » que dans la première partie, quoique, comme le disait Chantal Gauducheau, il n’existe pas à proprement parler de musique véritablement » lourde »
Chantal Gauducheau et Le Noura nous faisaient remonter au XVI ème siècle avec les très beaux » Matona mia cara » de Roland de Lassus ou » Ouvrez – moi l’huis » de Clément Janequin pour ensuite arriver au XIX ème avec ce très beau poème de Musset » Bonjour Suzon » mis en musique par Léo Délibes. Comme lors de la première partie, la musique américaine était présente avec la suave mélodie » The long day closes » qui, comme son titre l’indique évoque le soir qui tombe après une journée de labeur, et le repos bien mérité avant l’arrivée de la nuit. Quelle que soit l’oeuvre, le choeur était à l’unisson, soit dans les forte, soit dans les passages plus doux, parvenant à nous rendre sensibles à chaque moment, fût – il intense ou plus délicat.
Le Noura devant l’autel à baldaquin de J E Mercier
Mais – et ce ne fut pas là le moindre de nos plaisirs – Chantal Gauducheau, dans un souci didactique qui l’honore et comme à son habitude, présenta chaque pièce et son auteur, nous permettant ainsi de le situer dans l’Histoire de la musique, tout en nous donnant le texte des poèmes et chansons, nous permettant ainsi de mieux en appréhender l’interprétation.
Les explications de Chantal Gauducheau
Après ces très beaux moments et les applaudissements nourris du public, la soirée s’achevait par un madrigal de Monteverdi, comme pour finir une boucle puisque le concert avait commencé par le psaume » I cieli immensi narrano » du compositeur vénitien Marcello.
Rappel : Madrigal de Monteverdi
N’oublions pas de mentionner l’accompagnement au piano, discret mais efficace, de Danièle Quéraud et Jean – Paul David tout au long du concert.
Enfin cette soirée parfaite s’achevait par une excellente nouvelle puisque nous apprenions que Le Noura se produira lors de » La Folle journée » en janvier 2024.
De beaux moments en perspective à partager !