Histoire de la chapelle

L'autel à baldaquin lors du concert du 20 août 2015

Cet édifice vieux de 400 ans forme, avec l’abbaye Sainte-Croix, un ensemble architectural et historique remarquable.

 

Création du couvent des Capucins et de son oratoire.

 

En 1600, le roi Henri IV autorise l’implantation d’un couvent des Capucins aux Sables d’Olonne.

En 1611, le couvent est construit et les religieux s’y installent. C’est un simple rez-de-chaussée avec un petit oratoire à l’emplacement de la chapelle actuelle du collège Notre-Dame de Bourgenay.

En 1622, 19 prêtres et 12 clercs composent la communauté, bien implantée au sein de la population sablaise.

En 1633, l’évêque somme les religieux de quitter les lieux pour les remplacer par des Augustins, mais la population s’oppose vigoureusement à leur départ. Durant tout le XVIIè siècle, le couvent s’enracine dans la cité qui bénéficie alors d’une période économique très faste grâce à la pêche à la morue verte.

Au début du XVIIIè siècle, le monastère continue d’avoir une grande aura près du peuple et des bourgeois de la ville. Mais, durant la seconde moitié du siècle, le couvent va, avec toute la population, subir une crise des plus graves sur le plan tant économique et politique que moral et spirituel. Cette crise s’explique par quatre facteurs:
- Le développement des idées des Lumières
- Les guerres maritimes contre les anglais
- Les travaux d’entretien des installations portuaires
- Les épidémies et les mauvaises récoltes des hivers 1788 et 1789.

Les effectifs du couvent fondent.

En 1788, le duc de Luxembourg, propriétaire du couvent promet à la population de le remplacer par un collège… Mais, ce n’est qu’en 1791, que les deux derniers Capucins quitteront les lieux. C’en est donc fini du couvent des Capucins aux Sables.

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L’ancien couvent des Capucins à droite au XIXème siècle.

Coll. archives municipales des Sables d’ Olonne.

De la Révolution au collège des Ursulines.

 

En 1791, la ville des Sables achète la propriété.

En 1792, devant les menaces tant intérieures qu’extérieures, les cloches de l’ancien monastère sont transportées à Nantes pour en fondre des canons. Le 16 avril 1792, les locaux étant trop exigus, la ville les remet en vente et ils sont achetés par Joseph-Marie Gaudin. Appartenant à une puissante famille d’armateurs, il fut maire de la ville, député de la Convention et membre du conseil des Cinq-Cents. Sur l’ancien couvent, il fait construire une vaste demeure en simple rez-de-chaussée qui sera surélevée au XIXè siècle et qui fait toujours face à l’abbaye Sainte Croix. La réfection du mur de la rue de Verdun, réalisée en 2015, a créé une ouverture permettant aux passants d’admirer ce bâtiment. J.M. Gaudin décède dans sa demeure en août 1818. Mise en vente en 1823 par ses héritiers, la propriété est acquise par les religieuses des Ursulines qui vont y installer le pensionnat qu’elles avaient ouvert en 1816 près de l’église Notre-Dame, à la demande du père Baudouin:  » Il importe de former des mères vraiment chrétiennes. Nous entrons dans une ère nouvelle. Il faut oublier la douce solitude de vos monastères pour donner l’éducation chrétienne aux jeunes filles de toutes classes sociales… Il faut prendre le XIXè siècle tel que la Révolution l’a enfanté… »

Extension du collège et édification de la chapelle

 

En 1825, deux pavillons surmontés de clochetons sont érigés. Devant l’extension du pensionnat, une chapelle est édifiée à l’emplacement de l’ancien oratoire des Capucins en 1826. Dédiée à Notre-Dame de Bonne Espérance, elle mesure 23,50 m sur 8,80 m.

En 1860, Mère Marie de la Croix fait poser les six vitraux de la chapelle, oeuvres du verrier chaumois Basile Louineau (voir la page Photos).

En 1862, Mère Marie-Madeleine fait surélever la voûte à 9,45 m pour accueillir l’autel à baldaquin de Jean-Emmanuel Mercier (1743-1821), sculpteur et doreur sablais et élève de Van Loo.
Elle fait boiser le choeur, poser une chaire et une sainte table de bois sculpté.

Le 21 juin 1909, l’établissement est fermé, conséquence des lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Cette situation contraint les religieuses à ouvrir une école primaire rue de la Paix, sous le nom de Notre Dame de Bourgenay.

En 1932, les Ursulines retournent officiellement dans les locaux de l’ancien pensionnat qui est regroupé avec l’école primaire de la rue de la Paix.

 En 1964, sont réalisées la construction de la tribune et la modification de la façade.

Cette seconde partie du XXème siècle est marquée par quatre changements importants:
- Les contrats d’association
- La mixité
- La restructuration: les 500 collégiens de la Mérinière s’installent rue des Religieuses tandis que les lycéens partent pour Sainte Marie du Port.
- Le relais des religieuses aux laïcs.

En 1996,  l’autel à baldaquin est inscrit à l’inventaire des objets classés.

En 2009, les soeurs se défont de ce patrimoine immobilier qui devient la propriété du diocèse de Vendée.

L'autel à baldaquin lors du concert du 20 août 2015

L’autel à baldaquin lors du concert du 20 août 2015