Cinquième édition : 5 Concerts
Pour cette cinquième édition, Magali Goimard, pianiste et directrice artistique du Festival José David avait choisi un programme éclectique où se mêlaient l’humour et la gravité, le chant le plus pur et les mélodies les plus enjouées. Ainsi lors du concert d’ouverture, la savoureuse recette de » L’escalope de saumon à l’oseille » de Pierre Cholley allègrement chantée par le Noura sous la direction toujours énergique de Chantal Gauducheau. Mais les agapes ne s’arrêtaient pas là puisque Magali seule au piano nous faisait découvrir avec son talent habituel trois » Croquembouches » de Claude Delvincourt puis » Peppermint Get » de Déodat de Séverac. Magali était ensuite rejointe par la soprano Cécilia Arbel pour interpréter avec beaucoup de vie et d’humour » Plum pudding », » Queues de boeuf » et » Civet à toute vitesse ( une gageure ) de Léonard Bernstein. A l’humour culinaire succédait l’amour enjoué de la Périchole ou l’air plus mélancolique de Manon chantant » Adieu notre petite table » que rendait avec sa chaleur vocale habituelle et son sens de la comédie Cécilia Arbel que les habitués du Festival ont adoptée dès ses débuts. Dès ce premier soir, José David était mis à l’honneur par Magali Goimard interprétant avec beaucoup de sensibilité au piano » Le marais et ses moulins » , rejointe une nouvelle fois par Cécilia pour rendre toute la tendresse de l’élégie » Réveillez-vous coeurs endormis. »
Bouleversante, l’incontournable soprano du Festival le fut la veille du 15 août lors du récital consacré à » La vie de Marie » en interprétant avec passion le » Pié Jèsu » du Requiem de Fauré ou bien éplorée dans » La crucifixion » de Samuel Barber. La gravité et le recueillement contenus dans ces oeuvres étaient atténués grâce à l’allegretto de la sonate en do mineur de Carl Philip Emmanuel Bach, jouée avec entrain par Magali. Toutes ces interprétations étaient entrecoupées de passages racontant les principaux épisodes de » La vie de Marie » lus avec beaucoup d’intensité par Francine David.
La troisième soirée fut entièrement pianistique. Corentin Brandet, jeune pianiste qui avait ébloui les spectateurs l’an dernier, nous revenait cette année pour faire ressortir tout le génie de Bach en interprétant la partita en do mineur avant de nous emmener avec lui dans l’univers si touchant de Schubert et son » Impromptu n° 1 » qui à lui seul reflète toute la sensibilité du musicien viennois. Il fallut ensuite tout le talent d’improvisateur de François Rossé qui illustra de façon très inventive – à tel point qu’on eut parfois l’impression qu’il s’agissait de la bande-son même du film- les images du film de Chaplin » The Adventurer « , qui provoqua les rires fréquents du public.
Autre temps fort lors du conte musical avec choeur d’enfants » La Grande Aventure » qui ouvrait le quatrième concert. Le baryton Thibaut Benoit avait mis en musique un conte de Michèle Goimar et nous rappelait aussi tout son talent de chanteur en se joignant à Cécilia Arbel pour faire vibrer le public aux sons de » L’heure exquise » de Franz Lehar. Cette soirée qui avait pour titre » Il y a cent ans … 1918- 2018 » rendait aussi un émouvant hommage aux combattants de la Grande Guerre à travers la » Ballade de Florentin Prunier « , musique de José David sur un poème de Georges Duhamel ou encore » La paix de blanc vêtue » d’André Messager. La musique instrumentale n’était pas en reste car outre Magali Goimard au piano et Noëlle Barbereau au violon, les auditeurs présents ce samedi 18 août avaient le plaisir de découvrir le jeune violoncelliste Johann Causse qui avec ses deux aînées sut mettre en valeur la richesse des compostions pour trio soit de Guy Ropartz soit de Germaine Tailleferre. Hommage bien évidemment à Claude Debussy de qui Magali avait choisi de nous faire entendre » Beau soir, la mer est plus belle » où le chant du piano s’unissait à la voix de Thibaut Benoit pour en faire ressortir les aspects les plus touchants
Ce festival 2018 s’achevait par un cinquième concert » En trio et plus … » qui permit à une chapelle comble de découvrir une autre jeune et talentueuse musicienne, la clarinettiste Maïte Atasay qui sut parfaitement s’unir elle aussi à ses deux comparses pour nous entraîner avec allant et passion aussi bien dans la » Fantasiestücke » de Schumann, la célèbre valse n° 2 de Chostakovitch , nous faisant aussi entendre la richesse des mélodies de Katchaturian et Darius Milhaud. Soulignons au passage la clarté et la pureté de la clarinette admirablement soutenue par le violon et le piano. Une dernière fois le public put entendre la voix chaude et vibrante de Cécilia Arbel dans la » Czardas » extrait de » La chauve- souris » de Johann Strauss. Comme à la fin des concerts précédents le public ne voulait pas quitter ces artistes qui se firent un plaisir d’interpréter pour clore le Festival le célèbre » Summertime » du Porgy and Bess » de Gershwin.
Ce fut encore une bien belle édition dont la richesse et la variété des oeuvres dans des registres très différents ont permis à une assistance toujours nombreuse de vivre des moments intenses procurés par des artistes de haut niveau, quels qu’ils soient et qui font du Festival José David un moment unique de la vie estivale sablaise. Que toutes et tous en soient ici chaleureusement remerciés.
Il ne nous reste plus qu’à attendre la sixième édition en 2019 !
José David compositeur entre Paris et Les Sables d’Olonne
José David, compositeur né aux Sables d’Olonne en 1913 séduit par son éclectisme et la diversité de ses inspirations. Son attachement à la Vendée jalonne son oeuvre revisitée au cours du festival qui porte son nom par des artistes magnifiant la musique avec passion.Pour la cinquième édition nous entendrons des mélodies, pièces pour piano, la sonate pour violon, la ballade de Florentin Prunier pour voix, violon, violoncelle et piano sur un texte de Georges Duhamel.
Programme des Concerts
Dimanche 12 août 19h Gourmandises musicales
Cécilia Arbel, soprano, Magali Goimard, piano
Avec la participation du petit choeur Le Noura (direction Chantal Gauducheau)
Mozart, Rossini,Claude Delvincourt, Léonard Bernstein, Georges Bizet, Pierre Cholley,
Francis Poulenc, Déodat de Séverac, Offenbach.
Mardi 14 août 21h La vie de Marie
Par Cécilia Arbel, soprano, Magali Goimard, piano
Airs sacrés, lieder et pièces pour piano de Schumann,Bach, Liszt, Janacek, Schubert, Gounod, José David, textes de RM Rilke.
Jeudi 16 août 21h Une histoire de la musique
Par François Rossé au piano, improvisations et ciné-concert (the adventurer de Charlie Chaplin). Avec Corentin Brandet (piano) en première partie/Bach, Schubert.
Samedi 18 août 21h Il y a cent ans … 1918-2018
Cécilia Arbel soprano, Thibaut Benoit, baryton, Noëlle Barbereau, violon, Johann Causse, violoncelle, Magali Goimard, piano
« La grande aventure » conte musical en première partie.
La musique en 1918. Oeuvres de Joseph Boulnois, Germaine Tailleferre, José David, Debussy, Donizetti, Franz Lehar, Delibes.
Trios, mélodies, airs d’opérettes et chansons d’époque.
Lundi 20 août 21h En trio et plus
Noëlle Barbereau, violon, Maïté Atasay, clarinette, Magali Goimard, piano, Cécilia Arbel, soprano.
Musique de chambre pour violon, clarinette, piano et voix.
Milhaud, Schumann, Kalliwoda, Chostakovitch, Katchaturian.
Concerts Découvertes Les mercredi 13, jeudi 16 et vendredi 17 août à 11h
Par les artistes du festival. Âge conseillé : à partir de 5 ans. Durée : 45 mn. Création du conte musical de Michèle Goimar et Thibaut Benoit « La grande aventure » avec les enfants participants qui se produiront lors du concert du 18 août à 20h30.
Inscription des enfants pour le conte musical par mail à jltijou@wanadoo.fr ou par téléphone au 06 75 87 72 79
Quelques mots sur la chapelle et les vitraux
La Chapelle Elle forme avec l’abbaye Sainte-Croix un ensemble architectural et historique remarquable. En 1600 le roi Henri IV autorise l’implantation d’un couvent des Capucins aux Sables d’Olonne, couvent construit en 1611 avec un simple oratoire à l’emplacement de la chapelle actuelle. Pendant le XVII ème et la première moitié du XVIII ème siècles, le couvent s’enracine dans la vie de la cité qui connaît alors une forte prospérité économique. Après de multiples difficultés survenues au cours de la seconde moitié du XVIII ème, la Révolution arrive et les deux derniers capucins quittent le couvent en 1791, année où la ville des Sables achète la propriété qu’elle revend en 1792 à Joseph-Marie Gaudin, appartenant à une puissante famille d’armateurs, maire de la ville et député de la Convention.C’est de cette époque que datent les bâtiments actuels qui font face à l’abbaye Sainte-Croix. JM Gaudin décède en 1818 et ses héritiers revendent la propriété en 1823 aux religieuses des Ursulines qui y installent un pensionnat. Les deux pavillons surmontés d’ un clocheton sont érigés en 1825.
En 1826 la chapelle actuelle est édifiée à l’emplacement de l’ancien oratoire des Capucins. Dédiée à Notre-Dame de Bonne Espérance, elle mesure 23,50 m sur 8,80 m. Mère Marie de la Croix fait poser les 6 vitraux de la chapelle, oeuvre du verrier chaumois Basile Louineau. La voûte est surélevée à 9,45 m en 1862 pour accueillir l’autel à baldaquin de Jean-Emmanuel Mercier. 1964 voit la construction de la tribune et la rénovation de la façade.
Depuis 2015, la chapelle est en rénovation complète : travaux de plâtrerie, mise aux normes de la sécurité et réfection de l’électricité. En 2017 la remise en état du choeur et des soubassements de la nef ont réalisés par l’entreprise Michel Laurent de La Mothe-Achard.La suite de la rénovation de la nef est prévue fin 2018 ou début 2019.Ces travaux ont été financés grâce au soutien actif du collège et de son directeur Serge Daniel.
Les vitraux de Basile Louineau On ne sait rien de ce verrier sinon qu’il a beaucoup oeuvré notamment en Vendée dans la deuxième moitié du XIX ème. Les 6 vitraux qui ornent la chapelle font depuis 2015 l’objet d’une rénovation complète grâce au travail particulièrement soigné de Mme Chantal Godet-Cheneval. 5 des 6 vitraux ont déjà été restaurés. Le dernier le sera au cours de l’automne 2018 : c’est celui de la baie 6 côté sud. Ces travaux de restauration ont été en grande partie possibles grâce au soutien de la Bretagne Populaire Vendée Atlantique, du Crédit Agricole et de la mairie des Sables d’Olonne, sans compter la logistique aimablement fournie par l’entreprise Michel Laurent de La Mothe-Achard.
Ces vitraux sont symétriquement disposés le long des deux côtés de la nef.
Côté nord, on peut admirer : baie 1 Vase d’honneur Etoile du matin
baie 3 Tour de David Porte du ciel
baie 5 Arche d’alliance Miroir de justice
Côté sud : baie 2 Vase spirituel Insigne de la Dévotion
baie 4 Tour d’ivoire Maison d’or
baie 6 Rose mystique Tour de la sagesse
Rappelons pour terminer cette brève présentation que la chapelle fait partie intégrante du collège Notre-Dame de Bourgenay situé
2 rue des Religieuses aux Sables d’Olonne